DES PHASMES SUR LE LITTORAL BASQUE...PREMIERS RETOURS...
Nous avons fait en début de mois un appel à contributions concernant les phasmes de la région, en particulier pour avoir une idée de l’étendue de la population férale du phasme indien Carausius morosus. Cette petite enquête était motivée par la simple curiosité résultant des rencontres fréquentes, depuis plusieurs années, de cette espèce exotique chez nous. Voici les premiers enseignements de cette de démarche de science participative...
| 20 Aout 2020
Il va sans dire que nous n’avons pas cherché à répondre aux critères de rigueur d’une véritable étude scientifique, néanmoins, nous pouvons vous communiquer les premiers résultats qui sont intéressants et répondent à nos attentes.
Je souhaite vraiment remercier tous ceux, nombreux, qui ont bien voulu se prêter à cette petite enquête. Nous ne pensions pas avoir tant de réponses, et cela montre bien que cet animal suscite un certain intérêt. Grâce aux photos et commentaires que nous avons reçus, nous pouvons faire pour le moment le bilan suivant:
La population de phasmes moroses Carausius morosus d’origine indienne s’étend non seulement vraisemblablement sur la totalité d’Hendaye, atteint Biriatou et Urrugne comme nous le savions, mais est manifestement présente en réalité au moins jusqu’au nord de St Jean de Luz (Jardin botanique)!
Quant à savoir si cette extension est le résultat d’échappés successifs et indépendants, de déplacements par l’intermédiaire de l’homme (le plus probable à mon avis) ou d’une diffusion naturelle, c’est une autre affaire.
Bonne surprise, le phasme autochtone Clonopsis Gallica (phasme Gaulois) est lui aussi bien présent comme nous le supposions. Pour l’instant les observations reçues se situent toutes vers l'intérieur Pays Basque (St Pée sur Nivelle, Louhossoa…).
Nous n’avons pas eu de photos qui montraient les deux espèces présentes au même endroit, ce qui pourrait permettre d’envisager qu’elles ne sont pas en compétition et peuvent cohabiter.
Certains commentaires parlaient cependant de deux espèces différentes sur le même site, mais attention les phasmes sont très variables quant à leur couleur: toutes les espèces peuvent être vertes ou marron selon l’âge en particulier.
Un commentaire citait même chez lui l’espèce Clonopsis gallica, et une autre espèce française, Bacillus rocius. S’il ne s’agit pas d’une confusion entre deux individus différents morphologiquement ou avec, justement, Carausius morosus, auquel Bacillius rocius peut ressembler car il est grand, a des antennes légèrement plus longues et peut avoir l’intérieur des pattes antérieures rouges comme lui, cela serait très étonnant car il est rare et normalement cantonné au climat méditerranéen.
Donc, comme vous le voyez, nous en savons un peu plus, mais d’autres questions peuvent se poser maintenant, ce qui est le propre de toute étude qui porte ses fruits. Nous sommes évidemment preneurs de toutes les observations que vous pourriez faire de ces phasmes à l’avenir, surtout si elles proviennent des zones extérieures à celles que nous connaissons maintenant pour le phasme morose, ou que vous constatez la présence de plusieurs espèces de phasmes chez vous.
Encore merci, nous attendons la suite!
Merci d'envoyer vos observations sur ce mail
cpie.littoral.basque@hendaye.com
Xavier CUGNO, naturaliste bénévole
Le lien vers l'appel à contribution ICI
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