La culture du risque sur la côte basque : formation des animateurs de l'exposition " Côte basque, un littoral en mouvement "
Notre CPIE a été sollicité pour contribuer à l'animation de l'exposition réalisée par la Communauté d'Agglomération Pays Basque sur les risques littoraux. Cela dans un contexte global du développement des réseaux d'acteurs territoriaux autour de la gestion et la sensibilisation aux risques.
| 24 Mars 2020
L'exposition tourne sur les huit communes littorales pendant 2020 et dans le cas où il y a déjà une équipe d'animateurs.trices d'éducation à l'environnement sur place, le CAPB a demandé au CPIE littoral basque de la former spécifiquement sur les risques côtiers. Nous avons donc organisé le 12 mars une formation pour nos collègues du parc écologique Izadia à Anglet.
L'objectif de la formation était d'aider les futurs intervenants sur l’exposition à être à l’aise dans leurs discours par rapport à l’évaluation et gestion des risques côtiers - notamment recul du trait de côte et submersion/inondation. Pour ce faire nous avons voulu mobiliser leurs propres connaissances tout en comblant les lacunes sur des sujets aussi variés que les processus d’érosion des falaises et des plages qui contribuent au recul de trait de côte, les variétés et conditions précurseurs d’événements de submersion/inondation ou encore les différences de perception et de représentation des risques littoraux et des outils de sensibilisation permettant la bonne appropriation des connaissances et des bons gestes. Une sélection de documents complémentaires se trouve à gauche et dans notre bibliothèque.
Forcément nous avons abordé la notion de résilience d'un territoire face aux risques et l'importance non seulement d'une connaissance généralisée des risques et les réflexes de protection et prévention, mais aussi le sentiment de pouvoir agir, chacun dans sa situation. Nous étions déjà à la veille de la prise de conscience de l'énormité de l'impact du Covid-19 sur notre société sans encore pouvoir mesurer les conséquences pour notre quotidien actuel! Les similarités des réponses typiques des individus en comparaison à d'autres types de risque ont été évoques lors des échanges très animées.
Ce qui devient de plus en plus clair est que, en tant que citoyen lambda, nous avons sous-estimé le risque de ce virus mais aussi que, une fois la prise de conscience faite, la solidarité citoyenne se met en place. C'est peut-être le message clé d'une "approche globale des risques" et le développement sur nos territoires d'une "culture de risque"- l'arbre de la résilience repose sur deux troncs: l'évaluation et la gestion du risque d'un côté et la participation libre et solidaire des citoyens de l'autre.